Alors que je n’étais qu’un très jeune enfant, j’ai dit à ma mère que je voulais devenir un inventeur. Pas n’importe quel inventeur, un inventeur de notes de musique. À peine quelques années plus tard, je découvrais La Mélodie du bonheur et Château de rêves, deux films qui allaient bouleverser ma vie à jamais. Le premier fit naître ma passion pour les comédies musicales et le second me conduisit à composer de la musique pour le patinage artistique.
Vous pouvez sans doute imaginer la joie qui m’anima lorsqu’on m’offrit de travailler à la version québécoise de La Mélodie du bonheur avec nulle autre que la pétillante Denise Filiatrault à la mise en scène. J’avais auparavant déjà œuvré pour cette grande dame du théâtre, entre autres, sur Neuf, My Fair Ladyet Un violon sur le toit. Dans cette nouvelle aventure, mon rôle consista à créer des arrangements pour orchestre virtuel puis les interpréter en direct, et ce, pour toutes les représentations. Il en eut plus de 160 !
Je suis de nature familiale, chaque fois que je retrouve ma famille de La Mélodie du bonheur, j’ai le cœur en fête. Je pourrais jouer, entendre ou voir cette œuvre des centaines de fois sans jamais m’en lasser pour autant. Il faut dire qu’avec ses mélodies inoubliables et sa touchante histoire vraie – du moins en grande partie – cette comédie musicale reste un exemple à suivre pour tout créateur du genre qui cherche le parfait équilibre entre le drame et la comédie, l’amour et la haine, la spiritualité et le matérialisme, la solitude intérieure et la vie de famille.
Il ne me reste plus qu’à souhaiter avoir de nouveau le plaisir de partager des moments de pur bonheur avec mes von Trapp préférés. Peut-être lors des fêtes de fin d’années 2015…